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SEMI MARATHON DE PARIS 2018

Ce dimanche 4 mars,avait également lieu le semi marathon de Paris. Véronique TAHON était sur la ligne de départ pour son premier semi. Voici son CR:

Et oui, c’est déjà fini, mon premier semi.

Mes impressions à froid, car hier j’ai quand même eu du mal à avoir mon temps à l’arrivée (montre qui bug, résultats pas encore disponibles) j’ai même cru voir 2h15 sur ma montre. Heureusement que ma collègue m’a félicité pour mon super temps que je ne connaissais pas encore et qu’elle m’a renvoyé les résultats.. Donc résultat de ce premier semi 21,097 kms, 272m de dénivelé, en 2h03 J

 

Départ le matin à 8h00 après une nuit à peu près correcte, moins agitée que j’aurai pu le penser. Je suis quand même en avance alors je décide de partir plus tôt.
Arrivée au Parc Floral de Vincennes à 09h10. Bien m’en prends car la queue devant les toilettes est interminable.
Ensuite je dépose mon sac à la consigne, et me dirige vers la sas gris, mon sas de départ, minimum 2h00 de course prévue.
La pluie est au rendez-vous mais je suis rodée, ces heures d’entraînements depuis janvier se sont passées majoritairement sous la pluie, voire la grêle J bien équipée, j’ai juste enlevé une couche car il fait moins froid que les jours précédents.

Tout le monde est super excité dans le sas, nous avançons doucement et n’avons pas trop d’attente avant le départ. A 10h10, heure de départ annoncée : 5, 4, 3, 2, 1 partez et c’est parti ! Avenue Daumesnil, qu’elle est longue cette avenue.

Je ne veux pas partir trop vite ne sachant pas à quoi m’attendre. J’avais programmé ma montre pour rester dans l’allure 5 :30-5 :45 mais ne voulant pas me mettre la pression, je la programme du coup sur la distance à parcourir. Je vais courir au feeling.

Les 5 premiers kms sont toujours plus compliqués, j’ai du mal à chauffer.
Pont de Bercy, les quais d’Austerlitz, l’heure du premier ravitaillement est arrivée.

Je me suis décidée à boire et manger à chaque ravitaillement (tous les 5kms). J’ai pris ce qu’il faut sur moi (mon eau + mes pâtes de fruits). Alors je me force à chaque fois. La première fois je ne m’arrête pas mais avale vite fait ma pate de fruits et mon eau qui me restent en travers.

Pont de Sully, boulevard Henry IV, on aperçoit la place de la Bastille, rue Saint Antoine un panneau indique « ce n’est pas le moment de faire les boutiques » et non, ce n’est pas le moment. Ça me fait sourire, pas longtemps car ça monte après. J’ai hâte d’arriver en haut de la côte. Ca se sent et ça se voit sur mon allure J Boulevard Sébastopol, quai des Célestins, l’heure du 2ème ravito. Je stoppe le temps d’avaler ma pâte de fruits et mon eau et repars aussitôt. Ça remonte.

Quai de la Râpée, quai de Bercy, ouf on se rapproche du Bois de Vincennes. J’ai mon pied qui me fait un peu mal je pense remettre ma chaussette mais ne veut pas m’arrêter, je ferai avec.

Rue de Charenton, allez encore quelques km « Bienvenue au Bois de Vincennes » c’est bientôt la fin, 3ème et dernier ravito, encore quelques efforts. Je ne m’arrête pas mais j’avale ma pâte de fruits vite fait et bois.

Des crampes commencent à se faire sentir. Mon mollet gauche qui fait des siennes. En moi-même je lui dis de tenir le coup, pas le moment de lâcher. Je veux la passer cette ligne d’arrivée 18ème , 19ème . Au 20ème, petit rondpoint et ralentissements devant moi. Une fille me coupe la route, je râle et dois m’arrêter sinon je tombe et là, c’est la méga crampe, j’en pleurerais presque, hurle de douleur, on me regarde mais non je repars, je ne veux pas stopper, pas si près du but.

Alors je courre, aperçois l’arche et accélère, pourvu que je tienne…

Et oui, grand moment de bonheur, de satisfaction personnelle, je suis arrivée. Je continue de marcher, il faut marcher, ne pas s’arrêter brutalement, et aussi pour sortir, récupérer sa médaille et se ravitailler. Je prends de l’eau, une banane et des petits gâteaux secs aux céréales.

Je récupère aussi mon sac Fitbit qui contient le fameux poncho. Plus qu’à récupérer mes affaires, mettre ma veste et revêtir le poncho. Il pleut toujours, il a plu tout le long mais ça ne m’a pas gêné.

Fière de moi, de cette première course longue, même si je ne connais pas mon temps à ce moment précis. Je suis arrivée et c’est le principal. Fière du parcours accompli depuis mes débuts en course à pied, fière de voir que oui, j’en suis capable, qu’avec de l’entrainement, un bon plan (merci Francis J), des encouragements (merci à vous tous), du renforcement musculaire (merci à Halim pour ses précieux cours), on peut y arriver.

Alors aujourd’hui, oui j’ai un peu du mal à me lever de ma chaise, les fessiers ont bien travaillé, j’ai une ampoule au pied, la hanche un peu de travers, mais ce serait à refaire, je le referai.

Merci à mes collègues (mes ex-collègues) pour ce cadeau. Sans eux je n’aurai peut-être pas tenter l’aventure, enfin pas tout de suite.

Cette course je la dédits à ma mère, qui ne peut pas courir, même a du mal à marcher tant ses poumons sont foutus. Alors je respire pour elle, je courre pour elle et ceux qui ‘ont pas cette chance car c’est une chance d’être en bonne santé et de pouvoir courir, pouvoir vivre pleinement et aller jusqu’au bout de ses projets, de ses envies. On peut tous le faire, si on le veut vraiment, et avec un peu d’entraiment bien sur !

En résumé :
Il y a eu des moments difficiles (quant au 7ème km on se dit qu’il en reste encore deux fois ca..), des moments de douleurs (crampes au mollets, particulièrement le gauche), de doutes (mais qu’est-ce qu’on fait là, on y va ? on y va pas ? on se mets malade ? on arrête ?), de tristesse (voir quelques personnes mal en point, par terre avec une couverture de survie..), de leçon de vie (une aveugle qui courait avec un guide), de joie (les supporters qui sont venus nous encourager (mais où sont donc nos collègues qui nous ont inscrits ? J) de satisfaction (quand on en voit qui marchent et qu’on coure toujours) et de grande fierté (quand on passe l’arche d’arrivée et qu’on se dit merde je l’ai fait, je suis CAP J).